3e volet du rapport du GIEC : le résumé

3e volet du rapport du GIEC : le résumé

Un nouveau rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies présente des solutions permettant de limiter le réchauffement de la planète en transformant des secteurs tels que l'énergie, l'industrie, l'agriculture et l'utilisation des sols, les bâtiments et les transports. La Belgique elle aussi doit accroître l'exploitation des solutions existantes. Elle peut par ailleurs en tirer des bénéfices à court terme. Le succès de l'"Alliance belge pour l'action climatique" montre que le monde de l’entreprise est également demandeur.

Le troisième volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC, intitulé « Atténuation du changement climatique », montre qu'entre 2010 et 2019, les émissions de gaz à effet de serre ont été plus élevées qu'au cours de n’importe quelle autre décennie de l'histoire de l'humanité, et que nous n'avons plus beaucoup de temps pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Ce nouveau rapport expose la dure réalité de l'augmentation des émissions, causée principalement par les combustibles fossiles polluants qui alimentent encore une grande partie des systèmes énergétiques mondiaux, et par le carbone libéré lors de la destruction des écosystèmes naturels.

Le déploiement des solutions climatiques peut et doit être beaucoup plus rapide

Le rapport offre un aperçu de plusieurs futurs possibles. Il souligne que nous disposons de plusieurs options d'atténuation qui peuvent nous mettre sur la voie d'une réduction des émissions, ce qui préviendrait les pires effets du changement climatique et mènerait à un développement plus durable. Le coût des technologies d'énergie renouvelable a considérablement baissé et le déploiement de solutions climatiques telles que les énergies solaire et éolienne, les véhicules électriques et le stockage d’énergie par batterie s'est accéléré ces dernières années - mais il reste encore beaucoup à faire pour éliminer progressivement les combustibles fossiles. Le rapport confirme également que la protection et la restauration des écosystèmes naturels offrent un énorme potentiel d'atténuation en absorbant et en retenant le carbone de l'atmosphère.

Le changement climatique avance plus rapidement que nous

Stephen Cornelius, observateur en chef du WWF auprès du GIEC et chef de la délégation du WWF qui participe aux négociations, a déclaré : « Ce rapport montre que, même si certains secteurs évoluent dans la bonne direction, le changement climatique avance plus rapidement que nous. Nous ne pouvons pas continuer à dépendre des combustibles fossiles polluants qui détruisent notre climat et le monde naturel dont nous dépendons tous. Nous ne parviendrons pas à atteindre l'objectif crucial consistant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C si nous ne renforçons pas considérablement les solutions climatiques pour réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre. Cela signifie investir à grande échelle en faisant fonctionner nos sociétés de manière plus efficace, en utilisant des énergies renouvelables propres, en conservant et en restaurant la nature, en abandonnant les pratiques commerciales non durables et en ne laissant personne derrière nous dans cette transition. Chaque moment, chaque politique, chaque investissement, chaque décision compte pour éviter un futur chaos climatique ».

Ce rapport du GIEC montre qu’il existe des solutions dans tous les secteurs pour réduire les émissions de plus de moitié d'ici à 2030, conformément à un scénario d’1,5°C de réchauffement. En outre, il existe de nombreuses options d'atténuation présentant des avantages économiques, sociaux et environnementaux.

Le potentiel des partenariats avec les entreprises est élevé

Il est également urgent que les gouvernements belges prennent leurs responsabilités et transposent à plus grande échelle les solutions existantes. En plus des bénéfices supplémentaires pour la santé publique, par exemple, cela nous offrira une plus grande indépendance énergétique, ce qui n'est pas négligeable dans le contexte actuel.

Le secteur privé, quant à lui, est également demandeur, puisque près de 100 entreprises[1] ont rejoint l'Alliance belge pour l'action climatique (BACA). Ces organisations et entreprises ont un rôle crucial à jouer, aux côtés des gouvernements, dans la réalisation de l'Accord de Paris et la lutte contre les pires effets du changement climatique. Les membres se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2 dans ce sens.