Du 11 au 15 octobre, les chefs de gouvernement de 168 pays se retrouveront pour des négociations (en partie virtuelles) en Chine, et nous verrons passer dans les médias des informations sur l'état des plantes et des animaux dans le monde, c’est-à-dire sur l’état de notre biodiversité. C'est ce qu'on appelle la CDB, ou la « COP de la biodiversité ». Mais pourquoi est-ce si important ?

En résumé, la CDB (abréviation de « Convention sur la Diversité Biologique ») est le lieu où le sort de la biodiversité de notre planète sera en grande partie scellé pour les 10 prochaines années et au-delà. Les pays participants y discuteront des moyens d'arrêter et même d'inverser le déclin de la nature. Et cette nature, nous en avons plus que jamais besoin : elle nous fournit l'oxygène que nous respirons, l'eau que nous buvons, les médicaments que nous prenons et une liste infinie de matières premières, que ce soit pour notre alimentation comme pour le reste de notre vie quotidienne, tel que du bois pour notre mobilier. En parallèle, nous nous rendons de plus en plus compte que la nature est d’une aide précieuse face aux conséquences du changement climatique. Il suffit de penser aux zones humides qui absorbent l'excès des eaux de pluie et purifient notre eau potable, ou aux forêts de mangrove et aux dunes qui protègent les côtes contre les inondations.

Et pourtant la nature ne va pas bien, et on le sait. On a pu le voir dans la dernière version du rapport Planète Vivante du WWF, qui montrait que les populations de vertébrés ont diminué de 68% depuis 1970… Ce qui est sur la table en Chine, c’est donc un plan global avec des objectifs pour arrêter ce déclin dramatique d'ici 2030 et amorcer un reversement de la tendance. La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses espèces sont capables de se rétablir, si on leur en donne la chance : si leurs habitats cessent d’être détruits et sont au contraire agrandis et interconnectés, et s’il est mis fin à la pollution de leurs territoires et aux excès de la chasse.

Qu'attend le WWF de ce sommet ?

Le WWF réclame de tous les gouvernements qu’ils fournissent des efforts de conservation plus importants, conformément aux objectifs internationaux de la CDB. Et nous apportons notre expertise et notre soutien pour aider à atteindre ces résultats. Nos experts plaident notamment auprès de toutes les parties participantes pour un accord solide et un plan d'action clair pour la décennie à venir, une décennie qui sera cruciale pour la nature. Cet accord ne devrait toutefois pas être conclu avant avril de l'année prochaine, lorsque la deuxième partie de la conférence aura lieu. D’ici là, nos experts suivront de près les négociations !

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