Cinq choses à savoir sur le loup en Belgique

Cinq choses à savoir sur le loup en Belgique

Cette semaine, nos loups belges ont fait les gros titres de l’actualité après avoir attaqué des animaux d’élevage. Il s’agit évidemment de situations très difficiles pour les éleveurs et éleveuses, mais il existe des solutions pour les éviter. Connaître cet animal emblématique qui fait son retour en Belgique permet également d’assurer une cohabitation plus paisible et harmonieuse entre les activités humaines et le loup. Car ce grand prédateur a aussi son rôle à jouer dans nos contrées.

En Belgique, la Wolf Fencing Team travaille sur le terrain avec les éleveurs et les éleveuses pour les aider à sécuriser leurs troupeaux. Ce réseau de volontaires mis en place par le WWF, Natagora et Natuurpunt empêche ainsi le loup de s’attaquer à des animaux d’élevage grâce à une adaptation efficace des clôtures. Des aides financières des régions sont accordées aux éleveurs pour qu’ils puissent acheter le matériel nécessaire.

Pour mieux comprendre le mode de vie de cet animal sauvage qui fait son grand retour chez nous après plus de 100 ans d’absence et (ré)apprendre à vivre avec lui, voici cinq choses à savoir sur le loup en Belgique.

1. Le loup ne tue pas pour le plaisir

Les loups n’attaquent ou ne tuent pas pour le plaisir, mais pour survivre et subvenir aux besoins de leurs petits. En Flandre, plus d’attaques ont été constatées cette année. En effet, le couple August et Noëlla chasse désormais avec ses deux « adolescents » nés l’année dernière, et a également une portée de cinq louveteaux nés cette année, qui sont autant de bouches à nourrir.

2. Le loup mange surtout des animaux sauvages

Le loup gris est naturellement un prédateur d’herbivores sauvages. Mais lorsque les élevages ne sont pas protégés, il arrive qu’il se dirige vers des moutons ou d’autres animaux de ferme : il s’agit de proies faciles ! C’est pour cette raison qu’il est très important de mettre en place des mesures de protection pour le bétail : la pose de clôtures électriques, par exemple, s’avère très efficace pour les dissuader. Le loup continue alors à se focaliser sur les animaux sauvages. Mais cela demande beaucoup de travail d’adaptation et d’entretien pour les éleveurs et les éleveuses, raison pour laquelle il faut les soutenir au maximum dans cette tâche.

3. Le loup a une fonction de régulateur

Les proies de prédilection du loup sont les sangliers, les chevreuils ou encore les cerfs. Or en Belgique, il y a une forte densité d’herbivores, ce qui a un impact sur la régénération forestière. La présence du loup peut modifier le comportement de ces herbivores, forcés à se déplacer davantage ou d’éviter certaines zones. Cela permet alors à la forêt de se régénérer plus facilement. Les herbivores plus faibles, comme les animaux malades, se laissent aussi plus facilement attraper par le loup qui se voit ainsi jouer un rôle sanitaire important dans l’écosystème. Des scientifiques ont montré qu’il pouvait par exemple limiter la transmission de maladies chez certaines espèces !

4. Le loup peut s’approcher des habitations… ou s’en éloigner fortement

Dans le Limbourg, le loup s’est parfois approché à quelques dizaines de mètres des habitations, tout comme le font la plupart des animaux sauvages, sans qu’on le remarque ou que cela pose le moindre problème. Les loups ont la particularité de se déplacer énormément (jusqu’à 80 kilomètres par jour !) et traversent parfois donc des zones plus anthropisées. D’ailleurs, si Maxima, Akela et leurs louveteaux (ils sont au moins trois) sont installés en Wallonie, nous savons également que d’autres loups, provenant d’autres pays d’Europe, traversent la région à la recherche d’un territoire. Ils peuvent parcourir jusqu’à 1 000 km pour trouver un lieu où s’établir.

5. Le loup ne représente pas un danger pour l’humain

L’espèce a fait son retour à côté de chez nous, en Allemagne, depuis plus de 20 ans. On estime qu’il y a plus de 1 500 individus dans le pays et il n’y a jamais eu d’attaque sur l’humain. Animal discret, le loup craint l’humain et se cache de lui. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les rares occasions lors desquelles il a été photographié ou filmé dans notre pays ont été très médiatisées !