No Nature, No Future : la nature pour défier les changements climatiques

No Nature, No Future : la nature pour défier les changements climatiques

Suite aux inondations qui ont touché la Belgique cet été, le WWF-Belgique unit ses forces aux ONG Natagora et IEW pour interpeller les politiques. En signant notre Manifeste, vous pouvez inciter le gouvernement wallon à mettre urgemment sur pied des politiques qui rendent à la nature leurs fonctions régulatrices face aux catastrophes climatiques.

« Manifeste pour la nature comme solution climatique » : un ambitieux programme politique que chacun·e peut soutenir !

L’objectif ? Mettre en avant les solutions que peut offrir la nature, tant pour ses fonctions de régulation de l’eau (absorber le trop plein lors des inondations et conserver des réserves lors des sécheresses) que de captation du carbone. La nature peut être l’épine dorsale d’une (ré)organisation du territoire wallon, aussi bien en milieu urbain qu’agricole. Mais c’est maintenant qu’il faut s’y mettre !

1. Stop béton !

« La manière dont est géré le territoire wallon a un impact direct sur sa capacité à résister aux événements climatiques extrêmes. Il est temps d’arrêter de bétonner pour laisser de la place à la nature. La Wallonie doit revoir sa stratégie globale de gestion du territoire, tant au niveau des permis de construire ou de rénovation que sur la désignation des zones à bâtir » analyse Hélène Ancion, experte chez IEW. Les zones inondables, notamment, doivent être exclues de toute nouvelle construction.

2. Renaturer l’agriculture

Largement financée par les pouvoirs publics, la politique agricole doit, quant à elle, être au service de tous les citoyens et valoriser les agriculteurs engagés dans la transition écologique. Elle doit rendre une place à la nature et lui permettre de jouer son rôle de régulation des caprices climatiques.

Haies, mares, arbustes, tous ces éléments du paysage agricole doivent revenir sur les exploitations et jouer leur rôle de régulation de l’érosion et du ruissellement, ainsi que celui de refuge pour la biodiversité. Les prairies, surfaces les plus efficaces qui soient pour absorber l’eau et précieuses réserves de carbone, doivent être protégées. Les pratiques plus extensives doivent être soutenues comme la diminution de la densité du bétail ou la conversion au bio.

3. Restaurer forêts et zones humides

Les zones humides et les forêts disparaissent ou sont dénaturées. Ce sont pourtant des puits de carbone et d’importants régulateurs des cycles de l’eau. Il faut urgemment leur permettre de retrouver ces fonctions. 

Tourbières, marais, prairies en bord de rivières : les zones humides jouent un rôle d’éponge qui permet de limiter les crues et de stocker de l’eau en période sèche. 80 % de ces zones (!) ont été drainées ou détruites en Wallonie. Il faut les restaurer. Les réseaux de réserves naturelles et Natura 2000 doivent s’étendre pour le bien de tous.

Déborah Van Thournout, porte-parole du WWF-Belgique: « Les forêts n’ont plus grand-chose de naturel en Wallonie. Des milliers d’hectares sont plantés d’épicéas, peu résistants aux sécheresses et destructeurs des sols. Avec leurs capacités d’absorption d’eau et de carbone remarquables, les forêts diversifiées doivent retrouver leur place historique au cœur du territoire wallon. »

À travers cette campagne, une réelle mobilisation doit se mettre en place pour essayer de trouver des solutions conjointes aux crises climatique et de la biodiversité.

À découvrir et à signer sur nonaturenofuture.be