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COP28 : Chaque dixième de degré compte pour les humains et la nature

La 28e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats arabes unis. L'année écoulée a été marquée par des températures mondiales record et des phénomènes météorologiques extrêmes. Nous avons connu des sécheresses, des tempêtes et des inondations catastrophiques, qui ont dévasté des vies, des économies et des écosystèmes. Aucune partie du monde n'est épargnée par les effets du changement climatique. Chaque dixième de degré compte pour les humains et la nature.  

La COP28 réunira les gouvernements de près de 200 pays avec un seul objectif : accélérer les efforts mondiaux pour lutter contre la crise climatique. Les dirigeant·es du monde entier doivent tout mettre en œuvre pour que l'utilisation des combustibles fossiles (tels que le pétrole, le charbon et le gaz) soit progressivement abandonnée afin que nous puissions passer aux sources d'énergie renouvelables, telles que les énergies éolienne et solaire. Les gouvernements doivent également présenter des solutions pour contrer les effets extrêmes du changement climatique avant qu'il ne soit trop tard. 

Pourquoi la COP28 est-elle importante ?

La COP28 se tient à un moment critique pour le monde. Elle sera le plus grand et le plus important rassemblement international sur le changement climatique, avec la première évaluation des efforts déployés au niveau mondial depuis l’Accord de Paris en 2015. Ce bilan doit permettre de déterminer la prochaine série de plans d'action climatique que chaque pays devra présenter d’ici à 2025.  

Lors de la COP27 en 2022, un fonds pour les pertes et dommages avait été créé afin d'aider financièrement des pays en développement touchés par des conditions météorologiques extrêmes. Les pays doivent désormais le rendre opérationnel, en se mettant d’accord sur son fonctionnement et en s’engageant à y consacrer de nouvelles ressources.  

Le WWF souhaite que la COP28 soit la COP de la crédibilité climatique, où les mots, les promesses et les financements soient à la hauteur de la vitesse et de l'ampleur de l'action nécessaire pour prévenir les pires impacts de la crise climatique.  

Pour cela, nous avons besoin :  

  • De faire converger les agendas du climat et de la nature, afin de garantir que les deux crises soient traitées en parallèle. 
  • D’une action crédible, conforme à la science, qui soit réellement bénéfique pour les humains et la nature. 
  • D’une mise en œuvre sur le terrain pour aller au-delà des promesses climatiques abstraites, avant qu'il ne soit trop tard. 
1,5°C
Nous serons confrontés à des dommages encore plus graves et irréversibles pour la société et les écosystèmes si le réchauffement climatique dépasse 1,5 degré. Chaque fraction de degré compte aujourd'hui pour aider les populations et la nature.
1,1°C
Le réchauffement climatique d'origine humaine a déjà atteint plus de 1,1 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Les émissions de gaz à effet de serre de la dernière décennie ont été les plus élevées de toute l'histoire de l'humanité.

Accélération du changement climatique

Inondations, vagues de chaleur, incendies, tempêtes et sécheresses : chaque partie du globe ressent déjà les conséquences de l’inaction politique en matière de climat. Les dernières données scientifiques du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) confirment d’ailleurs que le changement climatique évolue plus vite que nous. Et qu’il pousse les écosystèmes et les communautés jusqu’à leurs limites.

Des dommages encore plus graves et irréversibles pour la société et les écosystèmes sont à venir si nous atteignons et dépassons 1,5°C de réchauffement. De ce fait, chaque fraction de degré compte maintenant pour protéger les humains et la nature.

Nature, climat : même combat !

Nous subissons actuellement une double crise : celle de la perte de biodiversité et celle du changement climatique, qui se renforcent mutuellement dans un cycle vicieux infernal.

Si nous continuons de traiter ces urgences comme deux questions distinctes, aucun problème ne sera abordé efficacement. Il est donc vital que les gouvernements placent la nature au cœur de la prise de décision sur le climat.

En effet, la nature a un rôle crucial à jouer dans l'atténuation du changement climatique, et particulièrement sur le renforcement de la résilience au climat, puisque le réchauffement est d’ores et déjà là. La COP27 offre l'occasion de renforcer les solutions fondées sur la nature, déjà disponibles. Celles-ci pourraient nous permettre de réduire de plus de moitié les émissions d'ici à 2030 !

2,7°C
Actuellement, nous sommes sur la voie d’un réchauffement planétaire de 2,7°C, selon le rapport de l’ONU qui évalue les engagements nationaux des signataires de l’Accord de Paris.  
99 %
Une augmentation de la température de 2°C signifierait la destruction de plus de 99 % des récifs de corail.

Actualités

Le WWF demande des avancées essentielles pour éviter une catastrophe climatique

Alors que le sommet sur le climat (COP27) s'est ouvert ce dimanche en Égypte, à Sharm-El-Sheikh, le WWF appelle à un passage des promesses abstraites aux actions concrètes. L'organisation avertit les dirigeant·es que la crise climatique va plus vite que la réponse que nous y apportons globalement. Et que des personnes dans le monde entier subissent les conséquences catastrophiques de l'inaction.

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Ces animaux qui nous aident à lutter contre le changement climatique

Au-delà d’être majestueux ou mignons, de nombreux animaux jouent un rôle vital dans leur écosystème. Mieux : certains contribuent à stabiliser le climat mondial. La baleine, l’éléphant et la loutre illustrent ainsi très bien à quel point la nature et le climat font partie du même combat. Sauver l’un, c’est sauver l’autre, et vice-versa.

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WWF COP 26

Comment agir en tant que citoyen·ne ?